La prévention est définie en 1948 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’ensemble des mesures « visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps ». C’est un pilier fondamental de la santé publique. Mais saviez-vous qu’elle peut être subdivisée en plusieurs catégories ?
1. La prévention primaire
La prévention primaire vise à diminuer l’incidence d’une maladie ou d’un problème de santé. Autrement dit l’objectif de la prévention primaire est de réduire l’apparition de nouveaux cas au sein d’une population a priori saine, par la diminution des causes et des facteurs de risque.
2. La prévention secondaire
La prévention secondaire a pour but de déceler, à un stade précoce, des maladies qui n’ont pas pu être évitée par la prévention primaire, et d’en bloquer l’évolution.
3.La prévention tertiaire
La prévention tertiaire a pour objet de diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou récidives et de réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie.
On distingue aujourd’hui une quatrième dimension : la prévention quaternaire, qui est définie comme la prévention du risque d’une surmédicalisation.
Le champ de la prévention s’étend à la fois aux actions collectives (telles que la préservation de la qualité de l’air et de l’eau) et à la promotion des comportements individuels favorables à la santé (comme la prévention du tabagisme et la promotion de l’activité physique…). Il touche l’ensemble de la population et s’exerce dans tous les milieux de vie des individus : au domicile, au travail, à l’école, en ville.
Pourtant, malgré son importance, la France consacre seulement 1,9% de ses dépenses de santé à la prévention, la plaçant en queue de peloton des pays européens.
Quelques chiffres clés illustrent cette situation :
- En 2018, un médecin scolaire pour 12 572 élèves (Cours des Comptes, 2020)
- Une baisse annuelle moeynne de 4,5% de l’activité des services de Protection maternelle et infantile (Dress, 2022)
- 61% des salariés du secteur privé n’ont pas bénéficié d’une visite avec un service de médecine du travail au cours de l’année (Dares, 2021)
- Une augmentation de 41% du nombre de diagnostics d’infections à chlamydia entre 2017 et 2019 chez les femmes de 15 à 24 ans (Santé Publique France, 2020)
- La France demeure parmi les plus grands consommateurs d’alcool en Europe
- La consommation de tabac a baissé entre 2014 et 2019, mais cette tendance semble s’interrompre en 2020
- En 2021, 49% des adultes présentent une surcharge pondérale, tandis que 14% des adolescents de 15 ans sont également concernés.
Ces chiffres nous rappellent que des défis persistants en matière de santé publique. Ils soulignent la nécessité de renforcer la prévention dans tous les environnements. La France a le potentiel et l’obligation de faire mieux ! Investir dans l’éducation et la sensibilisation pour promouvoir des comportements sains est une priorité essentielle.